Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
La Pichu Critique

Mad Max: Fury Road

16 Août 2015 , Rédigé par Pichu Publié dans #Film

Bonvroum tout le monde ! (LOL)

Il est (bien entendu) aujourd’hui question du nouveau Mad Max !

Réalisé par le papa des premiers films, George Miller, et après de longues années de gestation, le voilà sorti (un jeudi, va savoir pourquoi...) dans nos salles obscures ! Et j’ai pu, à mon grand bonheur, le voir en VO 3D, chose rare à Marseille, je tiens à le signaler.

Bon... Comme il est de coutume désormais, attention aux petits yeux baladeurs qui n’auraient pas vu le film : on va grave tout raconter du film ici !

Attention ! Vous êtes prêts ? Top chrono ; résumé !

Propriété de Warner Bros.

Propriété de Warner Bros.

Petite intro survoltée qui te montre que Max il plaisante pas mais bon faut pas déconner non plus.

Ensuite, c’est parti pour le grand convoi qui va chercher du pétrole ; à sa tête : Furiosa. Mais comme c’est trop une rebelle, elle l’entend pas de cette oreille et se barre avec l’énorme camion. Le soucis, c’est qu’elle a piqué les meufs du gros méchant Immortan Joe, alors comme il est pas content, il envoie à son tour une énorme armée à sa poursuite.

Alors youpi youpi ils se roulent après ; d’autant que les deux autres gros méchants de l’histoire (les affreux The People Eater et The Bullet Farmer, des chefs de clan alliés à Joe) se joignent à la poursuite de Furiosa et ses copines.

Max, dans ce joyeux bordel, se retrouve réduit au rang de donneur de sang ambulant. Mais il l’entend pas trop de cette oreille ; et comme la tempête fout en l’air le tas de ferraille auquel il est accroché, il réussit à se libérer et va faire copain-copain avec les gonzesses. Elles ont pas trop le choix parce que le bonhomme a un gros flingue (sans mauvais jeu de mots) et c’est reparti !

Donc du coup, l’idée c’est d’aller loin loin loin de la Citadelle de Joe (à l’Est si mes souvenirs sont bons), là où Furiosa se souvient d’un endroit plein d’herbes, de fleurs et de zoiseaux qui font cuicui.

Après moult emmerdes de type deux ou quatres roues, ils y arrivent. Le souci, c’est que c’est plus trop trop vert ; ça tire même plutôt vers le jaune. Et pour couronner le tout, au-delà, y’a que du sel. Alors Max, il fait son bonhomme, il porte ses couilles de mâle alpha et il dit aux donzelles désemparées que la seule solution, c’est de refaire tooooouuuuuut le même chemin, mais en sens inverse, parce qu’en vrai, c’est là-bas qui y’a la verdure.

Elles se font pas priées 50 minutes et paf ! Emballé c’est pesé, les v’là r’partis dans l’autre sens. Du coup Joe les prend en chasse. Après ça fait boum, kaboom, shlangabadabidoumdzoingdzoingaaaaarrrrghhvroumbaaaar...

Suspense...

Et ouais, ils ont gagné ! Ils rentrent avec le corps de Joe et les habitants de la citadelle se font un plaisir de démembrer le pauvre Joe, certes, mais aussi de choisir Furiosa et ses copines comme nouvelles chefs officielles de la ville.

Max, lui, c’est trop un solitaire, un mec trop dark et trop torturé pour rester avec des gens heureux, alors il se casse au milieu de la foule et le film se termine sur l’ascension de Furiosa vers les hautes cimes du commandement de la montagne.

Voilà voilà ! En gros : A -> B [...] B -> A

Propriété de Warner Bros.

Propriété de Warner Bros.

ENORME ! Ce film est énorme ! Dans tous ses aspects, il est E-NORME. Je trouve que c’est le qualificatif qui lui sied le mieux. Enorme. Encore une fois ? Enorme je vous dis !

Bon. Du coup ça fait un petit moment que je l'ai vu (3 mois environ) mais je vais essayer de vous en parler du mieux que je peux.

Personnellement, j'ai vu seulement le tout premier Mad Max. Et apparemment, c'est du deux qu'il se rapproche le plus. Alors on va éviter les comparaisons fumeuses et foireuses, et on va direct entrer dans le vif du sujet en s'intéressant au film en lui-même plus qu'à la place qu'il occupe vis-à-vis de ses prédécesseurs.

On va procéder comme d'hab' et commencer par les différents aspects de la réalisation de M. Miller.

Déjà je tenais à dire chapeau. Chapeau parce si effectivement plus de 80% des effets visuels que l'on peut voir à l'écran ont été réellement tournés "pour de vrai", ça ne peut qu'être honorable.

Ensuite, la 3D. Sans forcément aller jusqu'à dire qu'elle est d'une nécessité absolue... Bordel ! De la vraie bonne 3D ça fait du bien ! Une vraie impression de profondeur ! Et des vrais moments où les trucs sortent de l'écran comme dans la pub Haribo ! Enfin ! Le moment où le guitariste perd sa guitare et qu'elle nous arrive en plein dans la tronche : juste trop cool !

Après y'a des tas de scènes à signaler qui passent trop bien ! Du genre l'ouverture qui est passée en accélérer ! C'est rare et c'est chouette de voir ça. Surtout que ce choix sert à merveille la situation de Max. Je pense aussi à la scène de la tempête qui est monstrueuse ! Surtout dans la manière dont elle est amenée en fait. Le dernier plan large avant de plonger au cœur de la tornade est somptueux. On peut aussi noter toutes les scènes de combats, bien entendu, qui sont très réussies, c'est une évidence ; de mon coté j'ai quand même trouvé qu'il y avait des moments où ce n'était pas très clair à l'écran et l'on avait du mal à visualiser qui était qui et qui faisait quoi à tel moment. J'ai d'ailleurs souvenir d'un moment où le gentil War Boy part pour réparer un truc, on le voit plus pendant plus de 5-6 minutes et pouf il réapparait plus tard et dit que c'est ok.

Ceci étant dit, le montage et le rythme sont très très bien gérés. Y'a ce qu'il faut au bon moment : c'est un vrai plaisir. L'esthétique bleu-orange de l'image est somptueuse et l'univers que s'est efforcé de mettre en place Miller est, je pense, retranscrit parfaitement (avec les véhicules, les personnages difformes, le désert...)

J'aurais tendance à apposer un bémol sur la musique (LOL), non pas qu'elle ne soit pas réussie, loin de là, je l'ai même trouvée excellente ! Non, c'est juste que sur la fin, je sais pas si c'est le cinéma qui a fait de la merde, mais la musique était vraiment assourdissante et c'en est presque devenu désagréable.

Mais du coup, comme les courses-poursuites avec la musique endiablée sont très présentes, les moments de silence tout au long du film sont très intenses et tranchent très nettement avec le reste, ce qui apporte une dualité intéressante, selon moi, qui me pousse presque à penser que les moments les plus insoutenables pour ces personnages sont les moments où il ne se passe "rien" car ce sont dans ces moments qu'ils prennent conscience des choses (la scène où Furiosa pleure car elle comprend que son paradis tant fantasmé n'existe plus en est un parfait exemple). Et au final, comme c'est dans ces moments sans bruit que les personnages parlent le plus, ce sont les moments où ils n'avancent pas (au sens propre) qu'ils avancent le plus (au sens figuré), et qu'ils font avancer l'intrigue du même coup ; bien que l'intrigue ne soit pas des plus complexes dans ce film.

Voilà, je pense avoir fait le tour concernant la réalisation. Au final, on peut réellement parler d’une redéfinition des codes du film d’action et de course-poursuite, et ça c’est chouette !

Attaquons-nous maintenant aux personnages !

Bah assez logiquement, on va commencer par Max, puisqu’il donne son nom à ce film.

Incarné par Tom Hardy, le Mad Max de ce nouvel épisode est toujours hanté par la mort de sa famille, sa fille notamment. C'est ainsi qu'il nous apparaît : rude et torturé. En fait... Au final, il parle pas beaucoup. Ses dialogues sont vraiment réduits au strict minimum et bien qu'il donne son nom à ce film, bah c'est pas du tout le personnage principal ! J'ai du mal à savoir si c'est une bonne chose ou pas mais ce qui est sûr, c'est que ça ne dessert à aucun moment le propos du film. C'est ainsi que le véritable personnage principal de ce film est... Roulement de tambour... L'impératrice Furiosa ! Parlons-en !

Moi elle m'a bien plu. Son personnage est juste et Charlize Theron l'interprète on ne peut plus correctement. Ses enjeux sont bien retranscrits à l'écran et dans un film comme celui-ci, c'est chouette d'avoir un personnage avec une psychologie un peu développée (y'a aussi le War Boy joué par Nicholas Hoult qui est plein de contradictions) !

Bon et puis nous allons rapidement citer l'immonde méchant Immortan Joe qui fait très bien son boulot de méchant.

En fait y'a surtout une chose sur laquelle je voudrais revenir par rapport aux personnages.

Elle concerne le propos sois-disant féministe du film. J'ai du mal à penser que ce soit vraiment le cas. Certes il y a bien une idée de féminisme sous-jacent, j'en suis bien conscient : La femme qui reprend ses droits avec notamment la scène où l'on voit la favorite de Joe briser sa ceinture de chasteté. Mais tout de même, la première scène où l'on voit les femmes est tournée comme dans une pub Pulco quoi. En plus la seule femme un peu battante, outre les vieilles du désert, c'est Furiosa, et comme par hasard, elle a la boule à zéro, et donc propage une vision plutôt masculine de son rôle : N'y avait-il donc aucun moyen de la rendre féminine, à l'image des "servantes" de Joe ? Qui, au demeurant, ne propagent pas du tout une image de femmes fortes car ne servent strictement à rien. Elles sont tout juste bonnes à pleurer et à avoir peur. En tout cas dans mon souvenir elles avaient pas une importance hyper décisive quoi. Et c'est pour cela que j'ai du mal à adhérer à cette vision féministe du film que certains ont eu. Bref, à méditer et à débattre.

Je voulais encore une fois revenir sur la réussite de l'univers qu'a mis en place M. Miller et qui passe notamment par l'esthétique particulière et dérangeante de chacun de ses personnages ! Je tire ma révérence tellement il y aurait de personnages géniaux à citer. Voilà voilà.

Terminons avec les différentes idées qui m'ont traversé l'esprit durant la méditation d'après cinéma et qui concernent tant le scénario que le sous-texte du film. Et puis tout autre chose qui me passerait par la tête en cours d'écriture. Let's go !

Je voulais commencer par signaler en premier lieu : Aqua Cola et Mc Festin. Parce que c'est juste très intelligent. Ça peut paraître un peu facile (et je trouve que ça l'est) mais ça reste osé pour un film dont la prod est à moitié américaine.

En plus c'est très intéressant parce que ça pose la question de la raréfaction de nos ressources et blablabla... (flemme de développer) Et en tout cas, je trouve ça bien.

Comme rien ne me passe plus par la tête concernant ce film, je vais donc terminer ce commentaire par deux sous-textes très intéressants que j'ai découvert en y repensant.

Le premier concerne en quelque sorte l'accaparement du pouvoir par les puissants. C'est-à-dire que dans le film, les trois chefs de village se partagent chacun une ressource essentiel dans leur monde. L'un la bouffe et l'eau, l'autre les balles et les armes et le dernier le pétrole et l'essence. De sorte qu'ils forment tous trois un triangle infernal qui ne laisse aucune place au "peuple" pour vivre. Et c'est un peu ce qui se passe de nos jours : Les plus riches magouillent entre eux pour éviter à nous pauvres mortels d'arriver à nous enrichir un tant soit peu. Je conseillerais à ceux que ça intéresse l'excellente bande-dessinée SOS bonheur qui parle très bien de cette magouille. Et bien que cela ne constitue pas le corps du film, les dialogues sont tout de même assez explicites concernant cette situation sans issue pour les petits de ce monde. J'imagine qu'on pourrait pousser le vice un peu plus loin en disant que le pétrole est limite une ressource moins précieuse que l'eau dans ce monde... Et ça rejoint l'idée du Coca développée plus haut puisqu'au Mexique, le fameux soda a supplanté l'eau au point d'être moins cher et de devenir LA boisson. Genre quand tu as soif tu bois du Coca, pas de l'eau... Bref. Voilà un peu ce que j'avais à dire concernant les chefs et les ressources.

Le second sous-texte est encore plus actuel puisqu'il parle du fanatisme. Je m'explique.

Les WarBoys me font un peu penser aux terroristes d'aujourd'hui, en fait. Ils n'ont absolument aucune considération pour la vie humaine, que ce soit la leur ou celles des autres. Mais c'est surtout leur manière d'être prêt à mourir pour leur prétendu chef (Dieu ?) qui, en réalité, en a juste rien à foutre qui me les rappelle. En plus ils parlent tous de leur paradis des guerriers nordiques : Le Walhalla ; endroit qui semble seulement fantasmé. Comme les kamikazes qui pensent rejoindre un endroit idéal une fois morts pour ce qu'ils pensent être une bonne cause.

J'ai pas trop trop envie de développer ce point car j'ai peur de dire des choses plus grosses que moi mais il me semble que cette analogie n'est pas dénuée de sens. Reste plus qu'à creuser un peu dans ce sens.

De toute manière, mon but, lorsque j'écris ces longs textes est de vous donner des pistes de réflexions sur certains points d'un film et non de vous donner des réponses. A vous, ensuite, de vous faire votre propre avis et d'aller plus loin ou de simplement penser que je suis fou.

Brefouille, je sais que je suis pas aller vraiment au bout des choses que je vous ai présentées plus haut mais bon tant pis. Je suis quand même content de vous avoir partagé mon sentiment concernant ce film qui m'a vraiment pris aux tripes et que j'ai vraiment adoré. C'est vraiment un très très bon film d'action.

C'est ainsi que se terminera mes écrits sur Mad Max: Fury Road de George Miller ! Que le cinéma soit avec vous !

PS : Je ferai un melting pot des films que je suis allé voir depuis le début de l'été et des films dont je ne vous ai pas parlé la prochaine fois. Du coup les propos seront plus courts. A la prochaine !

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
V
De Mad Max, j'en suis restée à la version années 1980 ! <br /> Sinon, bienvenue dans la communauté FILMS EN VRAC. C'est avec plaisir que je viendrai lire les prochains articles parus sur ce blog, si l'emploi du temps de la CPGE le permet !<br /> A bientôt, et bon courage pour la prépa :o)
Répondre
P
J'ai pas encore vu l'ensemble des premiers Mad Max, comme je le dis, j'ai vu que le premier, devant lequel j'ai passé un bon moment ! Mais c'est vrai que le Fury Road repousse certaines limites du film d'action classique ^^<br /> Merci beaucoup ! Avec grand plaisir !<br /> Oui... Je vais en avoir besoin ! A bientôt !